Les effets des sanctions occidentales sur la dynamique économique et commerciale des pays co-belligérants

 

par Andrea Vento

Source : https://www.marxismo-oggi.it/saggi-e-contributi/articoli/600-gli-effetti-delle-sanzioni-occidentali-sulla-dinamica-economica-e-commerciale-del-2022-dei-paesi-co-belligeranti#sdfootnote5anc

Dans le cadre de notre examen des multiples effets déclenchés par l'escalade du conflit en Ukraine, en ce qui concerne la sphère géoéconomique, nous avons divisé, pour les besoins de l'analyse fonctionnelle, les États en trois grandes typologies : ceux qui sont directement impliqués dans les activités de guerre, les co-belligérants, c'est-à-dire les 38 pays alliés des États-Unis qui ont imposé des sanctions économiques à la Russie, et la galaxie des États restants qui, bien qu'ayant condamné l'invasion russe à l'ONU, ont continué d'entretenir des relations économiques avec Moscou, en les intensifiant dans certains cas.


Après avoir analysé en détail les cas de l'Ukraine et de la Russie, notamment en ce qui concerne l'adoption de deux économies de guerre aux caractéristiques différentes, passons à l'analyse des répercussions économiques sur les pays co-belligérants, définis comme tels parce qu'en plus d'imposer des mesures restrictives à Moscou, ils soutiennent Kiev avec une aide militaire, financière et humanitaire depuis deux ans, bien qu'à des degrés divers. Un soutien substantiel et indispensable qui a permis à l'Ukraine, d'une part, de soutenir l'effort de guerre et, d'autre part, d'éviter à la fois l'effondrement structurel de l'économie et la défaillance de l'Etat.

Le ralentissement économique mondial

Nous avons précédemment analysé comment certains facteurs concomitants, principalement liés aux effets de l'escalade militaire en Ukraine, ont conduit à un ralentissement du cycle économique et du commerce mondial dès le quatrième trimestre 2021. En effet, d'une prévision de croissance de l'économie mondiale de 4,9 % pour 2022 dans les Perspectives du FMI d'octobre 2021, le chiffre final de +3,5 % a montré une réduction significative de 30 % (Tab. 1), le ralentissement se poursuivant l'année suivante et devant conduire, selon les données préliminaires du FMI de janvier 2024, à une clôture de l'ordre de 3,1 % pour 2023.

Tableau 1 : Prévisions et données finales en % des années 2022 et 2023 des différentes Perspectives économiques mondiales du FMI

 

Type de données

Prévisions

2022

Prévisions

2022

Prévisions

2022

Finale

2022

Prévisions

2023

Prévisions

2023

Préliminaires

2023

Economic Outlook Fmi

Octobre 2021

Janvier

2022

Avril

2022

Juillet

2023

Janvier

2023

Juillet

2023

Octobre

2023

Économie mondiale

4,9

4,4

3,6

3,5

2,9

3,0

3.1

Economies avancées

4,5

3,9

3,3

2,7

1,2

1,5

1,6

Economies émergentes

5,1

4,8

3,8

4,0

4,0

4,0

4,1

Russie

4,7

4,5

-8,5

-2,1

0,3

1,5

3,0

États-Unis

5,2

4,0

3,7

2,1

1,4

1,8

2,5

Allemagne

4,6

3,8

2,1

1,8

0,1

-0,3

-0,3

Italie

4,2

3,8

2,3

3,7

0,6

1,1

0,7

Zone euro

2,8

3,5

0,7

0,8

0,9

0,7

0,5

Chine

8,0

8,1

4,4

3,0

5,2

5,2

5,2

Inde

9,5

9,0

8,2

7,2

6,1

6,1

6,7

L'évolution de l'économie mondiale en 2022 se caractérise cependant par une articulation marquée, tant entre les différents ensembles géoéconomiques, dans le cadre desquels les économies développées ont subi une lourde réduction de croissance de -40% (de +4,5% à 2,7% final) par rapport aux prévisions du FMI d'octobre 2021, qu'entre les principaux pays, parmi lesquels les pays occidentaux et la Chine ont subi les reculs les plus sévères. En revanche, la Russie, bien que grevée d'un dernier -2,1% en 2022, parvient à contenir la récession à un niveau quatre fois inférieur aux -8,5% des premières Perspectives du FMI après l'escalade, celles d'avril.

Les économies émergentes, moins affectées par les bouleversements géopolitiques et géoéconomiques, parviennent en revanche à contenir la récession à 20% en 2022 par rapport aux prévisions, passant de +5,1% en octobre 2021 à +4,0% en fin de période (Tab. 1).

Parmi celles-ci, l'Inde, la seule des 10 premières économies mondiales en phase d'expansion marquée, mérite certainement l'attention, clôturant 2022 avec un remarquable +7,2%, en vertu également de l'augmentation vertigineuse des importations de pétrole[1] à prix réduits en provenance de Russie, qui, transformé dans ses raffineries en diesel et en carburant pour l'aviation, est revendu principalement à l'UE à des prix compétitifs [2]. New Delhi a ainsi bénéficié d'un avantage de position favorable induit par le renoncement de l'Europe aux approvisionnements énergétiques russes, ce qui a contribué à soutenir son ascension parmi les premières puissances économiques mondiales en 2023. En effet, les instituts de recherche qui font autorité notent que grâce à sa croissance en 2023, prévue par le FMI à 6,7 % dans les données préliminaires de janvier (tableau 1), l'Inde a réussi à évincer le Royaume-Uni de la cinquième place du classement spécifique[3].

Après ce bref résumé de l'évolution du cycle économique en 2022, année de rupture des équilibres géopolitiques internationaux, passons à l'identification des principaux facteurs qui continuent d'influencer négativement la dynamique économique du monde, des blocs géoéconomiques et des pays.

La flambée des prix de l'énergie : causes et dynamique temporelle

A partir d'une analyse détaillée des valeurs moyennes mensuelles des contrats Spot [4] d'achat et de vente de gaz naturel sur le marché TTF (Title Transfer Facility) d'Amsterdam, nous avons déduit que le début de la flambée de ces contrats avait trouvé son origine dès la fin du printemps 2021, en raison des pénuries d'approvisionnement provoquées par la reprise post-pandémique, promptement saisies par la spéculation financière. De 17,48 euros par mégawattheure en avril, il était en effet passé à 87,47 euros en octobre, avant d'atteindre 110,12 euros en décembre et de retomber à 83,7 euros en février 2022 (tableau 2). Juste à la fin de ce mois, l'approbation de la première tranche de sanctions occidentales le 23 et le début de l'opération militaire russe en Ukraine le 24 ont fourni un nouveau terrain fertile à la spéculation financière, dont l'activité sans scrupules à travers les fameux instruments dérivés a fait grimper une fois de plus les prix du gaz naturel, qui ont en fait atteint 125,42 euros par mégawattheure en mars, avant de retomber à environ 90 euros au cours des deux mois suivants. 

Tableau 2 : Valeurs moyennes mensuelles des contrats spot de gaz sur le marché TTF en euros par Smc et par MégaWattheure Source : https://luce-gas.it/guida/mercato/ttf-gas



Prix moyens mensuels du gaz naturel sur le marché TTF

 

Mois

/Smc

/MWh

Janvier 2024

0,321

30,00

Décembre 2022

0,377

35,23

Novembre 2023

0.460

42,99

Octobre 2023

0.460

42,99

Septembre 2023

0,383

35,79

Août 2023

0,355

33,17 

Juillet 2023

0,318

29,71 

Juin 2023

0,342 

31,96 

Mai 2023

0,339

31,68

Avril 2023

0,459

42,89

Mars 2023

0,478 

44,67

Février 2023

0,576 

53,82

Janvier 2023

0,680 

63,55

Décembre 2022

1,268 

118,55

Novembre 2022

0,975 

91,18

Octobre 2022

0,850

79,44

Septembre 2022

2,019 

188,69

Août 2022

2,379 

222,33

Juillet 2022

1,837 

171,68

Juin 2022

1,112 

103,92

18 Mai : Approbation du plan REPowerEU

Mai 2022

0,956 

89,34

Avril 2022

0,993 

92,80 

Mars 2022

1,342 

125,42

24 Février : Début de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine

23 Février : première tranche de sanctions à l'encontre de la Russie

Février 2022

0,889

83,07 

Janvier 2022

0,895 

83,63

Décembre 2021

1,178 

110,12 

Novembre 2021

0,874

81,70 

Octobre 2021

0,936 

87,47 

Septembre 2021

0,679 

63,45 

Août 2021

0,472 

44,12 

Juillet 2021

0,311

29,07

Juin 2021

0,267

24,95

Reprise économique post-pandémique

Mai 2021

0,218

20,37

Avril 2021

0,187

17,48

Mars 2021

0,185

17,29

Février 2021

0,217

20,28

Janvier 2021

0,173

16,17

Le plan REPowerEU du 18 mai 2022, qui contient des stratégies énergétiques visant à "réduire la dépendance" à l'égard de l'approvisionnement continu et bon marché par gazoducs en provenance de Moscou afin de saper les exportations russes, a déclenché une crise de pénurie dans l'approvisionnement en combustibles fossiles de l'Europe. Dans cette nouvelle phase incertaine de redéfinition de l'échafaudage énergétique européen, la spéculation financière a de nouveau eu la part belle, qui, laissée libre d'agir, a fait grimper les cotations à des niveaux stratosphériques dans les mois qui ont suivi, atteignant un pic de 222,33 euros par mégawattheure en août. Dès le mois suivant, le gaz naturel s'est alors orienté vers une tendance non linéaire à la baisse, qui a toutefois conduit à une contraction rapide de sa cotation mensuelle moyenne jusqu'à un minimum de 29,73 euros par mégawattheure en juillet 2023, pour ensuite entamer une légère remontée et s'établir dans les mois suivants entre 30 et 43 euros.

L'impact économique des sanctions sur la Russie

La tentative d'étrangler l'économie russe en s'appuyant sur de nombreuses tranches de sanctions et sur le plan REPowerEU, par lequel nous avons renoncé au gaz russe sans que Moscou nous en empêche, s'est avérée être un boomerang retentissant pour les économies européennes à court terme. Ces dernières ont en effet subi de graves revers immédiats en termes de forte augmentation du coût de l'énergie et des matières premières, de détérioration de la balance commerciale, d'inflation et de ralentissement économique. L'économie de la zone euro, d'une prévision initiale dans les Perspectives du FMI en janvier 2022 d'une bonne croissance de + 3,5 %, affiche maintenant un chiffre final, réduit au quart, de seulement + 0,8 %, juste au-dessus du seuil de stagnation. Les Etats-Unis, qui, comme nous le verrons, ont été affectés de manière très différente des pays européens, ont réussi, à partir d'une prévision de +4,0% en janvier, à contenir la baisse à environ 50%, s'établissant à + 2,1% dans le chiffre final (Tab. 1).


L'impact économique et commercial sur la Russie

Diamétralement opposée, en revanche, est la situation de la Russie qui, bien qu'initialement prévue en forte récession d'ici 2022 (-15% en février, puis ramenée à -8,5% par le FMI en avril [5]) et même en risque d'effondrement [6], du fait de la flambée des prix des matières premières, a bénéficié d'une augmentation de l'excédent de la balance commerciale de 79,8 Md€ en 2021 et de 97,6 Md€ supplémentaires en 2022 (Tab. 3), parvenant à atténuer la contraction de son économie au cours des mois suivants et clôturant l'année à -2,1% (Tab. 1).

Tableau 3 : Exportations et importations commerciales de la Russie en milliards d'euros années 2020-22 avec variations

Source : www.infomercatiesteri.it mis à jour le 19 octobre 2023 [7]



Balance commerciale Russie

2020

données collectées

2021

données collectées

Variations 2020/21

2022

données collectées

Variations 2021/22

Valeur totale des exportations

(mld €)

301,1

431

+ 129,9

497,5

+ 66,5

Valeur totale des importations

(mld €)

206,9

257

+ 50,1

225,9

- 31.1

Solde commercial (mld €)

94,2

174

+ 79,8

271,6

+ 97,6

Le solde commercial de l'UE en forte baisse en 2022

Contrairement à la Russie, l'Union européenne a connu une grave détérioration de ses relations commerciales avec les pays tiers en 2022. Selon les données publiées par Eurostat [8], en effet, le déficit annuel lié aux seuls échanges de biens, excluant donc les services, s'est effondré pour atteindre le chiffre impressionnant de -432 milliards d'euros, soit le niveau le plus bas depuis le début de la série chronologique d'enquêtes statistiques en 2002 (graphique 1). Après avoir enregistré un excédent commercial de +215,3 milliards d'euros [9] en 2020, grâce au gel des activités de production et au faible coût des matières premières, en 2021, l'augmentation notable de 25 % de la valeur des importations due à la flambée des prix des carburants a déjà eu un impact négatif sur le solde, le faisant retomber à seulement +54,5 milliards d'euros (tableau 4).


Graphique 1 : Évolution du commerce international extra-UE de biens provenant uniquement de l'Union européenne 2012-2022. Source : Eurostat [10].



S'agissant des causes de la débâcle, le même institut précise que " Le déficit est dû notamment à la forte hausse du coût de l'énergie importée, qui a débuté vers la fin de 2021 et s'est poursuivie pendant la majeure partie de 2022 ". Précisant plus bas, dans un souci d'exhaustivité et de ponctualité de l'analyse, que " Un regard plus détaillé sur les deux dernières années montre que les importations ont commencé à croître davantage que les exportations à partir de juin 2021. Cela s'explique notamment par les fortes hausses de prix des principaux produits énergétiques, déjà amorcées en 2021 suite à l'augmentation de la demande internationale après la pandémie "10 (tableau 2).


Nous constatons avec un certain réconfort que l'analyse de l'institut statistique de l'UE qui fait autorité concorde, tant en ce qui concerne le calendrier, juin 2021, qu'en ce qui concerne les causes de la hausse des prix du gaz naturel, la spéculation financière, avec ce que nous avons souligné dans la section précédente "La flambée des coûts de l'énergie : causes et dynamique temporelle".


Tableau 4 : Valeur des exportations, des importations et de la balance commerciale des seuls biens de l'Union européenne avec les pays tiers en milliards d'euros, période 2012-2022. Source : Eurostat [11] - Réélaboration : Giga


Balance commerciale de l'UE avec les pays tiers

(mld €)

Année

Solde

Exportations

Importations

2012

+ 68,4

1.770,9

1.702,5

2013

+ 149,3

1.780,1

1.630,8

2014

+ 171,4

1.796,8

1.625,4

2015

+ 228,2

1.876,3

1.648,1

2016

+ 264,3

1.866,8

1.602,5

2017

+ 222,1

1.994,2

1.772,1

2018

+ 147,7

2.059,8

1.912,1

2019

+ 191,1

2.132,0

1.940,9

2020

+ 215,3

1.932,7

1.717,4

2021

+ 54,5

2.180,7

2.126,2

2022

- 432,6

2.571,4

3.004,0

L'étroite corrélation inverse entre l'évolution de la balance commerciale de l'UE et le coût des produits énergétiques est confirmée par la comparaison de l'évolution des parts d'importation par catégories de produits dans les balances commerciales de 2021 et 2022. Malgré le niveau déjà élevé des prix des hydrocarbures en 2021, la nouvelle flambée en 2022 fait passer la part des importations de ces produits de 18 % à plus de 27,5 % (graphique 2).

La poussée inflationniste qui s'en est suivie et le relèvement par la BCE du taux de référence de 0 % à 4,5 %, destiné à le faire baisser, ont inévitablement fini par comprimer la demande globale, déclenchant un ralentissement de l'économie de l'UE qui s'est également reflété négativement dans les parts d'importation des autres types de produits de base, des machines aux biens de consommation et des produits chimiques aux denrées alimentaires, qui ont en fait affiché une baisse générale en 2022 (graphique 2).


Graphique 2 : Évolution de la part des importations hors UE par type de produit, comparaison entre 2021 et 2022


En particulier, l'Union européenne a subi des répercussions négatives dans ses échanges avec la Russie en raison, d'une part, de la réduction significative des exportations, due à l'effet combiné des sanctions et contre-sanctions, avec une réduction rapide des volumes échangés (2 premières colonnes du tableau 4), et d'autre part, de l'augmentation du coût des matières premières agricoles, minières et énergétiques (graphique 3) importées de Moscou, qui, malgré une réduction des volumes, ont enregistré une augmentation de la valeur (graphiques 2 et 4).


Tableau 4 : Part des importations et exportations des seuls biens de l'UE couverts par la Russie et solde mensuel des échanges UE-Russie en milliards d'euros Source : Eurostat [12].


 

Février

2022

Septembre

2022

Mars

2022

Novembre

2022

Part des exportations de l'UE en Russie

4,0%

1,8%

   

Part d'importation de l'UE en provenance de Russie

9,5%

5,0%

   

Solde commercial

Ue - Russie (mld €)

 

 

- 19,6

- 6,9

Graphique 3 : Évolution de l'indice Bloomberg des matières premières entre janvier 2021 et avril 2023



Graphique 4 : Balance commerciale UE-Russie pour les biens uniquement janvier 2018 - mai 2022


Le mois de février 2022 représente donc un tournant fondamental dans les relations commerciales de l'Union européenne avec les pays tiers. En ce qui concerne plus particulièrement les échanges avec la Russie, on est passé d'une phase initiale au cours de laquelle le déficit commercial de l'UE a culminé en mars à -19,6 milliards d'euros sur une base mensuelle, principalement en raison de la flambée des prix des matières premières (graphique 3), aux mois suivants, au cours desquels les échanges ont progressivement diminué, ramenant le déficit commercial Bruxelles-Moscou à 8,1 milliards d'euros en novembre 2022. Cette évolution s'explique par l'effet combiné de la baisse de la demande de l'UE, de l'ajustement automnal des prix des matières premières (graphique 3) et de la diversification des approvisionnements des pays de l'UE.


Les répercussions négatives des mesures restrictives imposées à la Russie sur la dynamique économique et commerciale des pays de l'UE en 2022, compte tenu également des effets contradictoires sur les paramètres propres à Moscou, n'ont malheureusement pas constitué un élément de réflexion ni à Bruxelles ni dans les chancelleries occidentales, inconscientes de la forte détérioration que connaissaient leurs paramètres macroéconomiques.


Au lieu de prendre acte du boomerang qui menaçait de leur revenir en pleine figure suite au plan REPowerEU et aux 10 paquets de sanctions introduits [13], ignorant les Perspectives d'octobre du FMI qui montraient la Russie se redresser de -8,5% en avril à - 3,4%14 le même mois et les données d'Eurostat sur la balance commerciale de l'UE fortement déficitaire (Tab. 2), elles ont méchamment poursuivi, par servilité à l'égard de Washington, dans la même voie en introduisant le onzième, le 16 décembre15. Ils ont ainsi fini par créer les conditions du désastre économique et commercial pour l'année 2022 que nous avons esquissé et pour l'année 2023 que nous analyserons plus loin.


La mauvaise volonté ne suffit jamais", dit un vieil adage populaire pisan....

* Gruppo Insegnanti di Geografia Autorganizzati.

--

1 "Selon les données officielles du ministère indien du Commerce, d'avril (début de l'année fiscale) à décembre 2022, les échanges cumulés de marchandises entre la Russie et l'Inde se sont élevés à 35 milliards de dollars, soit près de quatre fois plus qu'au cours de la même période de l'année dernière. Les exportations vers la Russie s'étant contractées de 13,5 %, ce bond est uniquement dû à l'énorme croissance des importations indiennes en provenance de Moscou, qui se sont élevées à 32,8 (+399 % d'une année sur l'autre)".

https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/russia-india-triangolazioni-pericolose-118880


2 "Kpler explique que l'Europe représente environ 50 % des exportations indiennes de carburant d'aviation, la France, la Turquie, la Belgique et les Pays-Bas figurant parmi les principaux consommateurs européens de diesel raffiné dans le pays asiatique".

https://greenreport.it/news/energia/lindia-sta-vendendo-diesel-russo-allunione-europea/


3 https://www.visualcapitalist.com/visualizing-the-105-trillion-world-economy-in-one-chart/


4 Le marché au comptant est également appelé marché spot ou marché cash parce que le règlement des contrats d'achat et de vente négociés un jour donné est exécuté avec un très court différé (quelques jours). Cependant, le report n'est que pour des raisons techniques et l'acheteur doit disposer de l'argent et le vendeur doit disposer des instruments négociés le jour même où la transaction est effectuée. Ils s'opposent aux marchés à terme où, au contraire, les contrats conclus par les opérateurs prévoient un règlement différé dans le temps, voire de plusieurs mois. Sur ces marchés, en outre, le vendeur et l'acheteur ne peuvent pas disposer des instruments négociés et de leur (pleine) contre-valeur au moment de l'échange. Source : https://www.borsaitaliana.it/borsa/glossario/mercato-spot.html


5 https://www.limesonline.com/cartaceo/il-suicidio-economico-della-russia


6 https://www.milanofinanza.it/news/russia-verso-il-default-tecnico-non-paga-cedole-per-29-mld-rublo-sbriciolato-202203021104414596


7 https://www.infomercatiesteri.it/indicatori_macroeconomici.php?id_paesi=88#


8 Eurostat : Commerce international de marchandises 2022 - https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=International_trade_in_goods#EU_trade_increased_strongly_in_2022


9 En 2020, la balance commerciale de l'UE a enregistré son plus grand excédent de la dernière décennie après 2015-17.


10 https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-eurostat-news/w/DDN-20230331-1


11 https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/EXT_LT_INTERTRD__custom_5507953/bookmark/table?lang=en&bookmarkId=ef704ca5-8523-4e0d-b22f-c34fba0e0159


12 https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/EXT_ST_EU27_2020SITC__custom_4653539/bookmark/table?lang=en&bookmarkId=c588302b-a6e2-4cba-bce8-5714f45c3c1d


13 Les dix premiers trains de sanctions de l'UE à l'encontre de la Russie ont été introduits les 23, 25 et 28 février, les 2, 9 et 15 mars, le 8 avril, le 3 juin, le 21 juillet et le 6 octobre 2022.


14 imf.org/en/Publications/WEO/Issues/2022/10/11/world-economic-outlook-october-2022#:~:text=Press%20Briefing%3A%20World%20Economic%20Outlook%2C%20October%202022,-October%2011%2C%202022&text=The%20IMF%20forecasts%20global%20growth,2022%20and%202.7%25%20in%202023.


15 Pour plus de détails sur les tranches de sanctions de l'UE : https://www.confindustria.it/home/crisi-ucraina/sanzioni




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Sahra Wagenknecht : Le marxisme contre la géopolitique

Koursk, la folie de l'OTAN derrière l'avancée de Kiev

Qu'est-ce qui se cache derrière l'invasion de l'Ukraine par la Russie ?

Les intérêts américains dans l'invasion du Koursk

Jeffrey Sachs : Expansion de l'OTAN et destruction de l'Ukraine

Le monde de Lénine. Passage à l'Orient

Ils ont tué l'homme lors des négociations

Zelensky, l'offensive ukrainienne et le "mystère" des 10 000 hommes

La nouvelle Union européenne ? Un parti unique de l'OTAN et de l'austérité. Les Etats-Unis remercient

L'Europe peut-elle sortir de la guerre de l'OTAN en Ukraine ?